Devenue rapidement l'une des séries phares du network américain CW, The 100 retrace le parcours d'une centaine d'humains, près de cent ans après un holocauste nucléaire ayant détruit toute civilisation, envoyés sur Terre dans le but d'établir si la vie est de nouveau possible. Clarke (Eliza Taylor), une jeune adolescente à peine majeure, devra rapidement prendre la tête de ce groupe, de par son statut de fille de l'officier médical en chef de l'Arche - la station spatiale sur laquelle 4000 personnes vivent en attendant de repeupler la Terre. Créée en 2014 par Jason Rothenberg, la série diffuse actuellement sa troisième saison aux Etats-Unis, ainsi que sa seconde saison en France sur Syfy et France 4.
Ne vous fiez pas aux autres séries du network pour juger un peu trop vite The 100 : il est vrai que la série souffre de nombreux défauts et peine à trouver sa voix durant les premiers épisodes. La première saison reste, à ce niveau, plutôt bancale, piégée entre les désastres adolescents, situations dramatiques et autres triangles amoureux des personnages principaux (principalement ceux de Clarke, qu'on ne peut pas voir en peinture). Trop souvent comparée à l'une de ses plus grandes inspirations, Lost, The 100 n'écarte finalement pas les rapprochements évidents entre les deux séries et les références sont souvent trop nombreuses, et trop peu subtiles.
Pourtant, on y trouve tout de même un véritable potentiel, qu'elle exploite totalement dans la suite de la série. Une fois les personnages inutiles mis de côté (Finn et le reste de l'Arche, pour ne citer qu'eux), la série trouve sa véritable force dans le confit qu'elle dépeint. En effet, ces adolescents livrés à eux-mêmes se retrouvent au coeur d'une guerre pour leur survie ainsi que la survie du reste de la population. Le "peuple du ciel" affronte donc les "Terriens" afin de se partager le territoire. Une bataille sans merci qui donne toute la violence de la série. Car oui, si The 100 se différencie clairement de ses comparses, c'est avant-tout pour la violence et la noirceur dont elle fait preuve. Dans ce climat tendu, les personnages évoluent parfois de la façon la plus surprenante possible : à commencer par Octavia (Marie Avgeropoulos), Raven (Lindsey Morgan) et John Murphy (Richard Harmon) qui ne cessent d'impressionner de par leur changement radical. Ce sont eux qui ne cessent de donner à la série un air rafraichissant, l'empêchant parfois dans la routine dans laquelle elle semble s'installer.
Malgré tout, The 100 ne manque pas de rebondissements. Après que la seconde saison se soit terminée sur les chapeaux de roues, l'attente est à son comble pour la reprise de la série, qui doit tout de même continuer de faire ses preuves pour convaincre le public le plus large.
Critique de la série The 100, de Jason Rothenberg
16 février 2016, par Untitled Magazine